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 Historique du "Défenseur du Temps"

1975 à 1978: Construction de l'automate par Jacques Monestier, suite à une commande de la Cogedim.

8 octobre 1979 : Inauguration par Jacques Chirac, maire de Paris, du Quartier de l'Horloge, quartier de statut juridique privé ouvert au public. C'est l'Association Syndicale Libre du Quartier de l'Horloge (ASLQH) qui a en charge l'entretien de tous les moyens communs du quartier (réseaux d'électricité, d'eau, de chauffage, de climatisation, de sprinklers, dalle, éclairage, etc.) et donc aussi de l’automate qu'elle a acquis cette année là et qui donne son nom au quartier.

1992 : L'ASLQH décide de ne plus assumer les dépenses d'entretien de l'horloge, qui est mise à l'arrêt.

1995: L’horloge est remise en marche suite à l’accord de la municipalité pour octroyer une subvention de 600.000 F (91.000 €) pour sa restauration plus 7000 F/an (1000 €) pour son entretien.

2002 : Arrêt de la subvention municipale suite au changement de majorité à la Mairie de Paris.

2003 : Après six mois d'entretien sans être payé de ses prestations, J. Monestier arrête l'automate par mesure de sécurité. Une pétition lancée par l’association « ASSACTIVE DE L’HORLOGE » est envoyée à la Mairie de Paris avec plus de 600 signatures. La municipalité envisage d'apporter une aide financière mais refuse de prendre à sa charge la totalité des dépenses d'entretien, s'agissant d'une  œuvre appartenant à un propriétaire privé.

2004- 2005 : Consultation de quelques sociétés théoriquement capables de restaurer et d'assurer la maintenance de l'automate, en France et en Suisse. L'un des soumissionnaires, M. Tripet, artisan suisse, remet l'automate en marche en février 2005 mais sans en assurer la maintenance. Après plusieurs mois de fonctionnement dans ces conditions, le Défenseur du Temps tombe définitivement en panne en étant sérieusement endommagé.

2006: Sur la base du devis de M. Tripet, prévoyant 183.000 € HT pour la restauration plus 12.000 €/an pour l'entretien, la Mairie de Paris propose de prendre en charge soit 60% de l'investissement de départ et rien en entretien, soit 40% de l'investissement et de l'entretien annuel. Malheureusement l'ASLQH trouve trop élevées les sommes restant à sa charge et refuse la proposition de la Mairie.

2008 : A la demande de l'ASSACTIVE et en accord avec l'ASLQH, M. Monestier établit un devis actualisé pour la remise en état de son œuvre : 138.000 € H.T plus 18.000 €/an pour l'entretien. Une recherche de mécènes ne donne aucun résultat.

2014 : Monestier actualise son devis à 154.000 € HT avec des frais d'entretien de 1500 €/mois. Le défi est relevé par l’Association des Amis de Jacques Monestier (AMISMO), association de 1901 constituée au début de 2014 pour participer à la remise en état d’œuvres de Monestier situées dans le domaine public, dont le Défenseur du Temps. Les travaux, d'abord prévus en 2014 pour un redémarrage à l'occasion du 35ème anniversaire de l’horloge en octobre 2014, sont reportés à 2015, l'ASL considérant que les frais d'entretien sont trop élevés.

 2015 : Le projet est soumis à la Mairie pour être inclus dans le budget participatif dans le cadre de l'opération "Madame la Maire, j'ai une idée" mais il est rejeté du fait que l'horloge n'est pas dans le domaine public (sic !).

Un devis moins onéreux est reçu d'un spécialiste d'automatismes (131.000 € pour la réfection et 1200 €/mois pour l'entretien) mais J Monestier conteste en vertu de son droit moral qu'un tiers puisse toucher à son oeuvre. En outre, l'ASL refuse lors de son AG du 26 juin la généreuse proposition d'Amismo de prendre à sa charge la réfection de l'horloge à condition que l'ASL prenne à sa charge son entretien pendant au moins 10 ans.

La seule solution possible pour avancer aurait été que J Monestier demande à la justice, en vertu de l'article L 121-1 du code de la propriété intellectuelle, d'enjoindre à l'ASL de remettre l'horloge en état à ses frais. L'AG d'Amismo tenue le 30 juin a autorisé son président à appuyer une telle action si elle était entreprise par Monestier mais celui-ci l'a considèrée inappropriée. La situation étant bloquée, il ne restait plus qu'à dissoudre l'association, ce qui a été décidé par une AGE tenue le 17novembre 2015.